Mais comment rendre les pentes poudreuses et les bowls largement ouverts accessibles à sa clientèle sans la poursuivre encore et encore dans les montagnes, peaux de phoque sous les skis, sur de longues montées ? Il a donc tenté l'expérience avec un hélicoptère. Les premières tentatives ont toutefois échoué : tantôt l'hélicoptère a été littéralement emporté par le vent, tantôt le manteau neigeux s'est révélé être une horrible neige pilée, pratiquement impraticable pour quiconque avec les skis spaghetti habituels de l'époque. Mais en 1965, Gmoser a finalement pu enregistrer un succès. En collaboration avec l'ancien skieur américain Brooks Dodge, Gmoser a organisé la première semaine commerciale d'héliski. L'hébergement : un vieux camp de scierie abandonné dans les Bugaboos entre Banff et Golden - à peu près là où se trouve aujourd'hui le CMH Bugaboos-Lodge.
Quelle a dû être l'émotion lorsque les rotors ont commencé à tourner, que l'hélicoptère a décollé et que les invités, les uns après les autres - car l'hélicoptère Bell 47, avec tout juste 178 CV, était un biplace - ont été déposés au sommet ? Si des doutes subsistaient au début, ils ont été dissipés au plus tard après la première descente, car les pionniers ont parlé d'un temps impérial et d'une neige poudreuse très fine. Il est difficile d'imaginer ce que l'on pouvait ressentir sur ces pentes véritablement vierges.
Mais c'était le début du business de l'héliski tel que nous le connaissons aujourd'hui. Aujourd'hui encore, la plupart des prestataires d'héliski volent depuis un lodge situé au pied des montagnes - quasiment le camp de base - vers les pentes de poudreuse. Et pourtant, les choses ont bien changé depuis. Les hélicoptères sont plus grands et, au lieu de transporter seulement deux personnes, ils transportent désormais tout le groupe, guide compris, en une seule fois jusqu'à la montagne. Alors qu'en 1965, les skis étaient encore provisoirement fixés à l'extérieur de l'hélicoptère, il existe désormais des paniers spécialement conçus pour transporter même les plus larges lattes de poudreuse.
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Deux descentes par jour, 15'000 mètres de dénivelé par semaine - c'est tout simplement ce qu'il était possible de faire lors de la première semaine d'héliski. Aujourd'hui, on atteint facilement le même nombre en deux jours. Ce qui n'était alors réservé qu'à un groupe sélectionné de skieurs chevronnés n'est plus depuis longtemps réservé aux seuls skieurs de haut niveau.
Gmoser a réussi à faire de CMH le premier fournisseur commercial d'héliski au Canada. Ce qui a commencé en 1965 dans le camp de la scierie, où les toilettes se trouvaient devant la porte et où les guides de montagne et les pilotes d'hélicoptère dormaient à même le sol dans la cuisine, s'est poursuivi en 1968 avec le premier lodge spécialement construit pour l'héliski dans les Bugaboos.
Aujourd'hui, CMH est le plus grand prestataire de services d'héliski au monde. CMH exploite désormais douze lodges dans onze régions d'héliski. D'anciens compagnons de route de Gmoser, qui travaillaient au début comme guides dans ses lodges en Colombie-Britannique, ont créé leur propre entreprise d'héliski. Cela montre bien : Le concept de Gmoser a fait école. Il y a de toute façon de la place pour tout le monde en CB - chaque prestataire dispose de son propre domaine exclusif d'héliski. On pourrait probablement encore observer Gmoser aujourd'hui, des cris de joie aux lèvres, sur les pentes de l'un de ses lodges. Mais en 2006, le pionnier est décédé de manière surprenante et tout aussi tragique dans un accident de vélo. Que reste-t-il de Hans Gmoser ? Des expériences de ski et de nature fabuleuses, que seul l'héliski peut offrir.
L'héliski dans la poudreuse de Champage est sans aucun doute une aventure **Once-in-a-lifetime**. Mais **Once-in-a-lifetime** n'est pas tout à fait exact. Ceux qui l'ont vécue une fois en redemandent. Il y a un risque aigu de dépendance !
Assez fort ?
