Kaslo, sur la rive ouest du lac Kootenay, à 70 kilomètres au nord-est de la plus connue Nelson, a connu son heure de gloire en tant que site d'extraction d'argent et est souvent considérée comme la plus belle petite ville de Colombie-Britannique. Kaslo compte actuellement un bon millier d'habitants et se trouve à environ cinq heures de route de l'aéroport de Kelowna. Si l'on parvient à prendre tous les ferries à temps et si l'on n'est pas retenu par une tempête de neige.
L'hôtel Kaslo - une charmante base d'héliski
Michel et moi connaissions déjà Kelowna en tant qu'aéroport d'arrivée pour des voyages précédents, qui se terminaient généralement dans les Monashees. Cette fois-ci, nous visions la Selkirk and Purcell Mountain Range. **Là devant, ça doit être ça!** dis-je à Michel qui, à force de regarder, en avait presque oublié de conduire : l'hôtel Kaslo et donc le terminus de notre road trip de près de cinq heures, qui avait commencé à 7h30 à Kelowna.
Un homme avec deux jobs de rêve : guide d'héliski et sommelier
L'hôtel Kaslo, situé directement au bord du lac, est un établissement à l'aménagement moderne, mais au charme ancien. Outre l'hôtel classique et un bar, il abrite également la **base** de Stellar Heliskiing. La plupart des clients de l'hélicoptère y séjournent. Nous mangeons à l'hôtel, où Patrik "Strumpan" Strömsten nous accueille immédiatement après l'enregistrement. J'ai fait la connaissance de Patrik lors de l'héliski en Suède, à l'hôtel Metrologen de Rixgränsen, qu'il a dirigé avec succès et où il a également été élu sommelier de l'année en Suède. Plus tard, il a également dirigé le Niehu.
Citation de Patrik "Strumpan" Strömsten
"Faire du ski le jour et être sommelier le soir. C'est là que je trouve la paix. Je peux combiner mes deux grands centres d'intérêt. Ici, il n'y a pas de stress et on a du temps pour l'autre", s'enthousiasme Patrik à propos de son double emploi.

Ceux qui ne veulent pas manger à l'hôtel peuvent aussi faire l'expérience de **KASLO PUR**. Dans ce forfait, on mange dans les restaurants les plus divers de la localité. Il y a un bar à tapas, la boutique Old American Burger et une pizzeria - c'est tout. Mais cela permet de varier les plaisirs et de découvrir les restaurants du village. En tout cas, nous avons été très enthousiastes. C'est clairement l'avantage d'une base héliski qui opère directement à partir d'un lieu et non d'un lodge 5 étoiles quelque part dans la nature. À mes yeux, c'est même l'option 6 étoiles, car on a la possibilité de se déplacer et d'apprendre quelque chose sur le lieu. Sans effort, directement devant la porte. Les jours de "down-day", on aurait ici beaucoup de variété.
"Epic Powder-Skiing" avec Stellar Heliskiing
Mais revenons au ski, car c'est pour celui-ci que nous sommes allés à Kaslo. **Le temps n'a pas l'air terrible, je ne pense pas qu'ils volent aujourd'hui**, laisse brièvement entendre Michel, mettant un bémol à nos espoirs d'une **excursion d'après-midi**. La pluie s'abat sur les routes. Nous nous promenons dans le lobby et sommes très étonnés de voir les visages rayonnants des clients d'Heliski. **It was epic out there today** et **maybe we get out there again later** ont pu être entendus de la part de la vingtaine de skieurs suédois.
24 personnes est d'ailleurs le nombre maximum que Stellar Heliskiing **sert** en même temps avec un maximum de 2 hélicoptères pour 3 groupes chacun. Mais quoi, ils étaient dehors aujourd'hui, par ce temps ? Vraiment ? Ce n'était pas un down-day pour eux aujourd'hui ? Michel et moi avions définitivement des points d'interrogation sur nos visages, et ils ne diminuent pas lorsque nous rencontrons quelques instants plus tard Jason Remple, le fondateur de Stellar Heliskiing. **Welcome Swiss Ski bums** nous lance-t-il de loin, suivi d'un : **You better get geared up!**.
Rarement des down-days
Nous nous rendons vite compte que le mot down-day a une toute autre signification à Kaslo et que nous devons complètement bouleverser nos expériences précédentes. Au cours de la saison 22/23, Stellar Heliskiing a eu en tout quatre down-days, c'est-à-dire en réalité seulement quatre jours où les clients ne sont pas venus skier. Et ce n'est pas parce que la compagnie vole simplement pour soutirer de l'argent aux skieurs du monde entier en quête de poudreuse, mais tout simplement parce que cela fonctionne pratiquement par tous les temps. Et ce pour trois raisons :

1. En haut, il tombe généralement de la neige quand il pleut en bas.
2. Les pilotes ont généralement une vallée sans brouillard pour s'approcher.
3. En raison des arbres et des nombreux treeruns, on a presque toujours assez de visibilité, pour skier et pour atterrir.

La sécurité d'abord
Notre impatience grandissait de plus en plus. Toujours un peu incrédules, nous nous sommes dirigés vers nos chambres pour nous **préparer**. Une bonne demi-heure plus tard, nous étions déjà dans le hangar flambant neuf, situé à environ cinq minutes en voiture du Kaslo Hotel. Nous y avons immédiatement retrouvé Jason, qui est également leadguide, et nos pilotes d'hélicoptère. Comme pour tous, le briefing de sécurité classique était au programme. Cela comprend des informations importantes sur l'hélicoptère, ce qu'il faut faire en cas d'urgence, etc. Et un briefing très détaillé sur la sécurité en cas d'avalanche, que tout le monde doit également suivre. Après avoir suivi le briefing de sécurité dans son intégralité, nous étions en **standby**, c'est-à-dire en attente. Peut-être qu'on va quand même se faire virer... Ça ne nous dérange pas, on a déjà connu ça dans d'autres héliskitrips. **Hurry up to wait.** D'abord se dépêcher pour ensuite attendre. Nous avons passé le temps en continuant à nous entraîner à la recherche fine, en discutant des différences entre les différents DVA et en discutant des zones possibles pour skier.
Héliski avec des célébrités
Et puis nous sommes partis et, étonnamment, nous avons eu le privilège de skier avec Stefan Engström. Stefan Engström a été cofondateur de Peak Performance, Stella Equipment et actuellement de la nouvelle marque The Mountain Studio, où Marcel Hirscher est également impliqué. Il a également été directeur de la marque J. Lindeberg et est partenaire de Stellar Heliskiing. Également avec nous dans l'hélicoptère : Mattias Hargin. Le vainqueur du slalom de Kitzbühel en 2015 est aujourd'hui ambassadeur de marque pour The Mountain Studio et Norquain.
A partir de maintenant, les trois jours suivants ont été baptisés "FULL-ON POWDER DAYS". Et ce, même si le soleil et la neige se sont succédé à intervalles irréguliers. Tantôt nous avons vu du terrain alpin en altitude, tantôt nous sommes passés au treeski un peu plus bas. Des conditions canadiennes parfaites, en somme : Des runs de 800 mètres non-stop, tout simplement de la bonne poudreuse. Tout le monde s'est bien amusé en groupe. Les arbres semblaient avoir été plantés pour notre slalom naturel. Nous pouvions voir les runs à travers la forêt presque de haut en bas. C'est génial !
Bien entendu, dans un groupe suédois, on boit aussi de la bière et du vin le soir. Et beaucoup de discussions. Nous avons eu de supers discussions et échangé de nombreuses anecdotes de nos précédents voyages. À une heure tardive, Michel et moi avons également appris que l'un des Suédois avait oublié son passeport dans l'avion privé et qu'il était maintenant un peu "angoissé" de savoir si et comment il allait rentrer chez lui. S'il n'a pas résolu son problème de passeport, il sera probablement encore à Kaslo chez Stellar Heliskiing. Même si le voyage n'est pas facile, Stellar Heliskiing vaut vraiment le détour !